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Les aventures sensasssionnellles du Jaja
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13 novembre 2006

Une vérité qui dérange, le film

asterix_serreAvez-vous entendu parler du film d’Al Gore (de Davis Guggenheim en fait, avec Al Gore) ? Celui qui échoua à la présidence des Etats-Unis face à Bush à cause d’une poignée d’électeurs floridiens dont on avait malencontreusement oublié de compter les votes (c’est ballot, c’est ballot, je sais… Mais vous n’étiez pas décédé Mr Smith ?)

Donc le film « Une vérité qui dérange » est en fait un montage de la conférence qu’Al (appelons le Al) fait un peu partout dans le monde pour prévenir les populations du réchauffement climatique. A grand coup d’images choc, de courbes exponentielles, il nous prouve que non, c’est pas bien la manière dont on utilise les ressources de la planète, qu’il faut réagir au plus vite, sinon dans 50 ans, le pôle Nord sera au milieu de l’océan arctique, et la Hollande au fond de l’océan atlantique.

J’adhère au message mais pas à la manière dont c’est exposé. Ses fameuses courbes sont présentées par deux. On présente une courbe d’évolution du taux de CO2 dans l’atmosphère, avec échelle quotée et tout, et une deuxième courbe de l’évolution de la température, mais elle sans échelle. Les chiffres on les manipule facilement pour leur faire dire ce que l’on veut. Et le naïf tombe dans le panneau. Tenez, je vous ai fait un exemple : « faire un graphique ».

Je ne comprends pas non plus l’utilité, dans le film, des flash-back sur sa vie personnelle, de voir que son fils, eh bien il a été très malade quand il était petit et que du coup, ça lui a changé sa perception de la vie et de la planète. Que la Floride ça a décidé l’avenir du monde, qu’on aurait pu avoir un président « écolo » (même que ouais). Que c’est vachement sympa de traîner dans un canapé à caresser son chien. C’est un film de promotion ? Tu prépares les élections Al ? Et puis ne parlons pas du générique de fin et ses conseils à l’Usage de l’Américain Moyen (et des autres aussi, d’accord, d’accord…) : Triez vos déchets, utilisez les transports en commun, privilégiez les produits avec le moins d’emballages, …

Sur le fond, je suis complètement d’accord avec lui, chacun doit y mettre du sien pour tenter de rattraper les conséquences de nos actes passés. Mais hormis la réaction de chaque individu de la base de la société, c’est aussi nos dirigeants, nos industriels, qui se doivent de donner l’exemple et de prendre des mesures quel qu’en soit le prix. J’ai entendu dire que le film avait été grandement applaudi après sa projection dans une grande assemblée (parlementaire ?) en France. Et après ? Chacun est rentré dans son appartement de fonction avec sa voiture de fonction ?  Tu parles que le film les aura marqués… Avant que les décideurs se décident à agir, il sera tard, très très tard. Je suis pessimiste quant à l’état du monde que je vais laisser à mes enfants…

EDIT : Finalement, Al Gore ne fait rien d’exceptionnel, je suis déçu … Après Ushuaia Nature, la candidature de Nicolas Hulot à la présidentielle, la série de reportages de Yann-Arthus Bertrand sur l’état de la planète, nombreux sont ceux qui se décident à s’exprimer, et surtout, nombreux sont les médias qui les laissent s’exprimer ! Un coup d’épée dans l’eau de la mare ou un pavé ? Je reste sceptique quant aux résultats de tels reportages… On en reparle dans un an ?


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